Ai-je la lumière à tous les étages ?

Corps, émotion, psyché, esprit : quelle attention offrons-nous à la Maison que nous sommes ?

Table des matières

Ah d’acCorps


Nous ne portons souvent attention à notre corps, cet allié fondamental, que :

  • quand il nous est utile : déplacements pratiques, activités productives ou évacuantes…
  • quand il doit nous représenter : apparence sociale, séduction…
  • quand il transmet du plaisir : alimentation, sexualité…
  • quand il nous rappelle désagréablement à son existence : faim, fatigue, accident, maladie, surpoids…

Beaucoup tentent de compenser ou de retarder son obsolescence programmée par des interventions chirurgicales, des entraînements à la tonicité, à l’endurance, à la souplesse, ou par une alimentation spartiate. Cet engagement est moins sainement propulsé par une peur des risques contre l’avenir que par une connivence reconnaissante avec le Vivant.

Intime et identifié à lui, nous lui adressons jugements esthétiques ou fonctionnels et ne le considérons souvent que pour ce qu’il nous permet, par intérêt, sans l’envisager vraiment pour Ce (celui) qu’il est. Combien de fois avons-nous ressenti de la considération, voire de la gratitude pour lui, uniquement et simplement pour sa simple existence ?

J’accompagne des personnes sur cette voie. Pour lui permettre de sentir, de considérer et de réguler si besoin sa dimension corporelle (et lui permettre de l’aimer), je marie deux techniques dont l’efficience est immédiatement ressentie par l’accompagné.

L’Intelligence Relationnelle, basée sur les dernières connaissances au sujet de l’attachement avec les figures et du nerf vague, permet d’actualiser et de réguler le système nerveux autonome via une approche sécurisante des proximités physiques et psychiques. Il s’agit d’un apprivoisement de soi même ou de sa relation à l’autre dont la durée est proportionnelle à l’intensité du vécu.

En Maïeusthésie, délicat art de l’accueil, le corps est considéré comme un être à part entière, avec lequel il est possible d’entrer en contact et même de converser. L’accompagné découvre que son corps a ses ressentis propres, distincts du vécu des autres composantes de sa psyché. Ces moments sont alors une révélation, une source de rencontre, de complétude et d’apaisement.

Lumière à tous les étages

Psych …ttt


De même pour notre psyché, cette curieuse notion apparue au XIXème siècle fusionnant mental, affect et esprit . Nous nourrissons plus mal encore que notre estomac cet espace intérieur où se déploient nos références cognitives (conscience opérante matériellement) et notre conscience transpersonnelle. Les médias de masse regorgent et diffusent -vomissent- en permanence le pire de l’actualité : analyses pessimistes et alertes constantes sur l’état de la planète et de la société, accidents, décès, procès, faits divers, menaces virales et terroristes, conflits, guerres… tout en servant un récit binaire standardisant et donc nivelant par le bas, la trop fameuse pensée unique.

Nous n’avons aucune mesure de l’impact de ce mitraillage perpétuel sur :

  • notre système nerveux central : cerveau archaïque, limbique, néocortex et moelle épinière ;
  • nos autres réseaux neuronaux en particulier cardiaques et entériques ;
  • notre système nerveux autonome, dont le si essentiel nerf vague, l’un des gardiens de notre système immunitaire ;
  • notre gainage fascial, qui maintient en profondeur muscles et organes et que l’on sait extrêmement sensible aux stimuli émotionnels ;
  • nos représentations et équilibres cognitifs : le fondement de qui nous croyons être, notre identité psychique ;
  • la conscience systémique de notre appartenance à des groupes familiaux, civilisationnels, ontiques…

La culture de l’infobésité mortifère et la sur-sollicitation prédatrice (accaparements commerciaux, injonctions sociétales et intériorisées) imprègnent notre intimé psycho-corporelle, pour laquelle le principe de précaution n’est cruellement pas à l’ordre du jour.

Se pose les légitimes questions du pourquoi et du comment on en est arrivé là, et comment en sortir. Dans nos sociétés phagocytées par l’idéologie néolibérale qui considère la compétition au détriment la solidarité, la solution ne peut qu’être individuelle. Et c’est dans l’ordre des choses. Nouvelle contrariante : c’est précisément la solidarité, nécessaire, d’un tiers, qui est garante de la cohérence de l’ensemble. Autrement dit, s’il est vrai que c’est seul que l’on décide, c’est bien ensemble que l’on avance.

"L’humanité est trop bruyante pour entendre l’appel longue distance du cosmos."

Pour prendre la mesure de la sensibilité de la psyché, il semble que la plupart d’entre nous aie besoin que celle-ci n’en puisse plus du stress émotionnel et de la déconnexion à Soi.

Quand l’alerte est perçue et accueillie, comment prendre soin de sa psyché ? Par exemple :

  • en se sevrant de l’addiction médiatique anxiogène par une autre addiction, vertueuse celle-ci, à des contenus reposants et inspirants (musiques, youtubeurs mieux-être…) ;
  • en s’autorisant à être plus en lien avec nos contemporains ;
  • en analysant les nœuds de notre psyché pendant dix ans (c’est très bien) voire à les dénouer émotionnellement en un à deux mois (c’est bien aussi)… C’est l’objet du domaine thérapeutique qui part des rituels des peuples premiers, passe par la psychopathologie, la psychologie positive, les pratiques psycho-corporelles et abouti aux thérapies nouvelles incluant les dernières connaissances physiologiques, cognitives, énergétiques et informationnelles (quantiques).

Et pour l’organe cerveau, ce support physiologique centralisateur ? Céphalées et autres pathologies plus alertantes seront graduellement traitées, par l’intervention de magnétiseurs, par les remèdes de grand-mère ou encore par la chimie de leurs sorciers modernes de petits-enfants, voire en toute extrémité par les interventions chirurgicales.

Dans mon approche, c’est surtout à travers la Maïeusthésie que j’établis une anamnèse (état des lieux) des relations entre les différentes composantes de la psyché. Cet art consiste à créer un espace de confiance permettant l’émergence naturelle à la conscience de ces composantes, à qui sont octroyé la considération due à tout être, leur accueil puis leur mise-en-communication avec l’accompagné au présent. C’est, dans la simplicité d’une conversation à haute résolution ontique, un processus similaire à ce qui est nommé en chamanisme le « recouvrement d’âme ».

Allo, Dieu ?


Notre esprit semble être lui aussi le parent pauvre de nos sociétés capitalistiquement civilisées. Je n’évoque pas ici les croyances et idéologies politiques, sociétales ou religieuses, qui, elles, occupent littéralement les plus larges territoires de notre charge mentale. J’évoque l’êtreté, le monde ontique, la spiritualité : ce qui ne dépend pas de l’énergie mais de la conscience. Quand en prenons-nous soin ?

C’est simple : nous n’en prenons soin que quand nous en entendons le souffle. C’est à dire exceptionnellement, tant l’impérativité de nos sur-adaptations perpétuelles aux rythmes et aux autres défis sociaux, relationnels et distractifs de notre condition actuelle colonise notre attention. Les environnements matériels et culturels que l’humanité se laisse aller à générer sont présentement trop bruyants pour entendre l’appel longue distance du cosmos.

"Accueillir est la juste posture d’un accompagnateur-accoucheur"

Il faut une âme profondément encline aux choses de l’esprit ou une épreuve de vie combinée à une sensibilité suffisamment vulnérable pour en affecter le psychisme (névroses au minimum) voire le corps (psycho-pathologies), afin que se révèle et se matérialise une attention curieuse puis amoureuse au pourquoi et au comment du Vivant. Heureusement, pour les autres, il y a les expériences fortes (frôlement de la mort par soi ou pour un proche…) voire transcendantales (conscientisation ‘mystique’, emi, psychonautisme…) ou la crise de la quarantaine -quand les courbes énergie/ontique se croisent, l’une déclinante, l’autre émergente pour le coup. Sauf a avoir reçu des réponses sous un flot de mélatonine, on se pose (enfin ?) les questions existentielles. D’où-viens-je, ou-vais-je, tout cela a t-il un sens, pourquoi la souffrance et les forces de l’ombre, tout ça, tout ça…

Ma posture et ma pratique sont moins une thérapie qu’un accompagnement parce que l’accouchement n’est juste pas une maladie. Le chemin vers Soi, cette prodigieuse dimension vers l’inestimable noyau de Vie qui nous meut, est accessible à tous et nos états de déséquilibre sont une o-porte-unité.

E-motion

 

Quid de l’énergie et des émotions ?

L’énergie est moins mon champs de pratique que celui des émotions, qui demeurent appréhendables par tous en séance. A l’instar des (ré)actions (gestes, déplacements, manifestations physiologiques…), mouvements expressifs et signifiants du corps physique, j’accueille les émotions comme les mouvements du vivant-sensible en soi ; c’est d’ailleurs dans son étymologie.

Cet étage-là mérite bien une exploration détaillée, à venir…

Image de Franck

Franck

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